Archives, bibliothèques, musées: une approche interdisciplinaire à la gestion des archives électroniques et à la valorisation du patrimoine digital

Archives, bibliothèques, musées: une approche interdisciplinaire à la gestion des archives électroniques et à la valorisation du patrimoine digital

Aujourd’hui, les instituts de recherche publics et privés qui opèrent dans le territoire du Canton du Tessin se concentrent sur deux missions de base : la transmission des savoirs et l’activité de la recherche. La conservation et surtout la valorisation des archives documentaires et scientifiques ne sont pas encore des priorités. En ce sens, l’administration publique voudrait combler ce vide et essayer d’optimiser la mise en réseau à plusieurs niveaux des archives.

 

Pour répondre au moins en partie à ce besoin, le Canton a lancé en 2013 le projet sàmara, qui met en œuvre une approche transversale et ouverte pour essayer de rattraper le retard dans ce domaine et pour mettre en place un système cohérent qui puisse englober les aspects de gestion et de diffusion de l’information documentaire et scientifique.

Le projet ne veut pas considérer les spécificités thématiques et méthodologiques de chaque domaine de recherche. Il serait en fait difficile de rendre compte de cette complexité. Le but est plutôt de se concentrer sur un minimum commun dénominateur et utiliser ces variables partagées pour établir des relations entre archives, méthodes, instituts. Il s’agit aussi de sensibiliser les acteurs pour que leur travail et leurs archives soient plus accessibles et qu’il y ait une certaine convergence des flux d’informations issus des instituts de recherche, des bibliothèques, des archives ou des musées.

Cette dynamique pourra dégager des bénéfices à plusieurs niveaux : il suffit de considérer le potentiel pour la réutilisation des archives, ou de leur analyse diachronique ou synchronique et de leur confrontation avec d’autres expériences. Ou encore, la rationalisation des coûts engendrés par la mise en place d’une coordination des ressources dévolues pour la gestion et la diffusion des données.

On va aussi promouvoir une certaine démocratisation de l’accès à ces ressources. En effet, les archives de la recherche n’ont pas uniquement une valeur scientifique, mais sont aussi un important instrument de communication et d’interface avec une nouvelle gamme de consommateurs de l’information de qualité, un public qui se montre intéressé par ces travaux de recherche et qui peuvent, potentiellement, fournir des compléments intéressants.

Après un chapitre qui décrit synthétiquement le contexte géographique, nous illustrerons les principaux aspects du projet sàmara. Les exemples qui vont suivre nous permettent de mieux faire comprendre les différentes applications de ce projet. Dans le dernier chapitre on va essayer de répondre aux questions de départ:

Est-ce qu’on peut parler de patrimoine digital ? Comment valoriser les archives ? Qui doit s’en occuper ? Comment peut-elle une administration publique, par définition statique, répondre à des besoins qui se posent dans un domaine extrêmement dynamique, tel que les « nouvelles » technologies ? Quelles nouvelles questions/réponses peuvent apporter les portails documentaires ?

Roland Hochstrasser

Les archives de la recherche : pourquoi ?

ICA-SUV Conference

Université Sciences Po
Paris
8-10.07.2014

http://icasuv2014.univ-paris-diderot.fr